Jeudi 1er décembre – 20h30
Salle Étienne Le Bournot – Aubenas
Évolution de ces systèmes climatiques du passé lointain aux changements actuels
Conférence de Jacques Gregnac, professeur
■ Comprendre le fonctionnement des systèmes climatiques, c’est
comprendre le fonctionnement des systèmes vivants.
Les êtres vivants, dès l’origine, se sont organisés en systèmes complexes,
auto-organisés, faits de réseaux d’interactions réciproques entre éléments
propres aux êtres vivants et éléments externes de l’environnement.
Pour maintenir leur structure ces êtres vivants s’adaptent aux influences
perturbatrices de leur environnement et participent en retour aux
transformations de cet environnement.
Ce sont des systèmes finalisés, fragiles, qui se transforment, évoluent, de
manière conjointe avec leur environnement, vers toujours plus de complexité.
■ La circulation de nombreux éléments (en particulier le CO2 ) entre
les différents réservoirs vivants et inertes explique en partie le
fonctionnement des climats avec des cycles de durée variable.
Parmi de nombreux acteurs on identifie un rôle important des êtres vivants
dans le maintien des équilibres.
■ Dans le temps long de la géologie on peut repérer de continuelles
modifications climatiques de plus ou moins grande ampleur et de durée
variable.
Les causes en sont diverses mais toutes impliquent des variations du taux
de CO2. Les plus grandes crises s’accompagnent toujours de réductions
énormes et temporaires de la biodiversité.
■ Notre arrivée récente sur terre (200 000 ans) s’avère très invasive.
Avec la révolution industrielle (200 ans) de nombreuses perturbations
croisées, d’ampleur toujours plus grande entraînent des bouleversements
majeurs : réchauffement de la température et surtout érosion de la biodiversité
conduisant à une possible 6° extinction.
On envisage sérieusement de définir une nouvelle ère géologique :
l’anthropocène qui sera l’ère où l’homme influence son environnement à un
degré tel qu’il pourrait compromettre notre avenir. Une nouvelle vision, un
nouveau rapport au monde restent notre seule alternative.
Jacques Gregnac